Histoire occulte du Mans
En terme de jeu, il est important de comprendre
que ce que vous allez lire est occulte. Les informations présentées
ici sont donc cachées et tenues secrètes par les
différents acteurs du monde occulte. Ces événements
sont peu connus, sauf ceux qui relèvent de l'histoire exotérique,
et n'influencent pratiquement pas la vie quotidienne des Manceaux
non initiés.
DE LA PRÉHISTOIRE AU MOYEN-AGE
Le menhir dressé contre un des murs de la Cathédrale
Saint-Julien est le témoin d'un habitat préhistorique
remontant au 3è millénaire avant notre ère.
Les Gaulois de la branche des Aulerques Cénomans succèdent
à ces peuplades et donnent le nom à la cité
: Ouindinom (du celtique Vindon : blanc, et Dunom : colline fortifiée).
La conquête romaine conduit à la création
de la ville de Vindinum qui devient la capitale administrative
des Cénomans.
A la fin du IIIè (années de crise 280-310), la
cité est protégée par une enceinte gallo-romaine.
Avec la christianisation et la désignation vers 450 du
1er évêque du Mans, Saint Victeur, l'autorité
du pouvoir écclésiastique s'affirme sur le Mans.
Avant de devenir l'Evêque qu'on connaît, Victeur est
d'abord devenu un frère des cinq lumières en 437.
C'est alors que son influence au sein de l'Eglise devient croissante.
C'est un Nephilim croyant qui cherche à faire comprendre
au monde que le paradis existe et à convertir le plus d'humains
possible à la sainteté et à un code de vie
très rigoureux directement inspiré des écrits
bibliques.
Cependant, vers 460 arrivent en ville trois personnages qui vont
transformer à jamais l'histoire occulte du Mans. Ancillos,
Demesias et Pos s'installent sur le territoire de la toute jeune
cité cénomane. Ce sont trois Selenim que Sarbane
(le Nephilim incarné dans Victeur) n'aura de cesse de combattre
tant ils incarnent le mal à ses yeux. Victeur se livrera
d'ailleurs à tous les compromis possibles avec les sociétés
secrètes présentes sur Le Mans afin d'anéantir
ces trois Selenim. Mais rien n'y fera.
Sarbane mit sur pied trois confréries composées
de Nephilim et d'humains initiés, tous religieux.
Ils les forma aux arts de la guerre et les invita également
à mener des recherches sur les Selenim afin de mieux pouvoir
les combattre.
Pendant ce temps, les Selenim commencèrent à mener
des études poussées sur la Pavane et firent du Mans
un champ ascendant presque permanent. Evidemment, les influences
de Lune noire créaient dans la région une forte
prédominence de magie noire et de sorcellerie. Toute personne
un peu louche était accusée de servir le diable
et la peur s'installa rapidement dans les chaumières. Les
Selenim n'en devinrent que plus forts car ils se nourrissaient
des émotions humaines. Des quantités vertigineuses
de Ka soleil étaient converties à ce moment. En
outre, les Nephilim menés par Sarbane oeuvraient dans un
effroyable cercle vicieux car plus les gens étaient terrorisés,
plus l'action de l'Eglise prenait de l'importance et plus les
fidèles avaient la foi or cela permettait encore plus aux
Selenim de s'assouvir.
Vers 500, Victeur disparut de la scène pour continuer
à oeuvrer en arrière plan. Il s'agissait pour lui
de tirer les ficelles de la politique de l'Eglise dans la région.
A la même époque, il eut accès à la
réserve de focii de l'Eglise et en acquis un pouvoir supplémentaire
très important qui lui permis de lancer sur Le Mans un
rituel très puissant qui neutralisa les champs magiques.
Ni les Nephilims, ni les Selenims ne pouvaient plus lancer le
moindre effet magique.
Un groupe de templiers en profita pour prendre le dessus sur
la ville. On était en pleine deuxième scansion du
Temple. Une cache très importante d'Orichalque venait d'être
découverte en Angleterre. Une bonne part de cette orichalque
avait été transportée au Mans, sur les conseils
de Jean le Grand, seigneur local travaillant pour le Temple. Il
avait pour espoir de reprendre la ville en main. Le Temple commençait
à infiltrer les hiérarchies du pouvoir et notamment
construisait patiemment une contre-hiérarchie écclésiastique.
(voir Templier 1ère Ed. p.8) La lutte d'influence pour
contrôler l'Eglise sur les provinces du Maine battait son
plein. Ce sont les templiers qui en sortirent vainqueur et qui
réussirent à s'imposer tant au niveau de l'Eglise
qu'au niveau des seigneurs locaux. De nombreux Nephilims périrent
au cours d'affrontements sanglants, blessés par l'Orichalque
et incapables de s'allier aux Selenim à cause de la rancoeur
de Sarbane à leur égard.
Toutefois, à compter de 832, va se substituer au pouvoir
écclésiastique, le pouvoir des comtes choisis par
le souverain.
Il s'en suit alors une période plus calme durant laquelle
chaque camp tente patiemment de progresser dans le monde occulte.
Les templiers avancent leurs pièces, les Selenim et les
Nephilim tentent de se refaire.
Vers le milieu du XIè, le Mans est devenu un centre économique
de défrichement grâce aux grandes abbayes bénédictines
(Saint-Vincent, Notre-Dame-de-la-Couture), un centre religieux
de pélerinages autour des reliques de Saint-Julien conservées
à la cathédrale Saint-Julien et un centre politique
(création d'un atelier monétaire) que vont se disputer
Normands et Angevins. En fait, derrière cette lutte d'influence
se cache un conflit d'intérêt entre différents
baillages templiers.
En 1063, Guillaume, duc de Normandie, assiège et conquiert
la ville, mais il n'a pas sitôt le dos tourné que
les Manceaux fomentent une conspiration qu'ils appellent "la
commune" vers 1070, dont l'existence sera éphémère.